Vouloir un serpent

En introduction à cet article sur le désir d’acquérir un serpent comme « animal de compagnie« , je voudrai vous préciser qu’il est formellement interdit de prélever des serpents sur le territoire français dans le but de les élever en captivité. Les serpents de France métropolitaine sont en danger dans leur habitat naturel, c’est pour cela qu’ils sont protégés par des lois françaises. La première, de 1976 qui protège l’intégralité des espèces et l’arrêté du 19 novembre 2007 qui fixe la liste des espèces de reptiles menacées sur le territoire.

Nous vous demandons donc d’être respectueux envers cet étrange animal passionnant tant pour son mode de vie que pour sa morphologie.

Il existe cependant des espèces en vente libre qui rentrent dans la catégorie des « NAC » (Nouveaux animaux de compagnie). Pourtant cela reste un animal sauvage qui suivant les espèces peut être dangereux. Contrairement à un chien ou un chat qui va créer un lien d’affection avec son propriétaire, le serpent ne s’apprivoise pas.

Un grand nombre d’espèces se retrouvent donc dans des terrariums chez des éleveurs débutants qui achètent sans connaître le mode de vie de « leur » serpent. Il faut savoir qu’un serpent en captivité représente un bon nombre de responsabilités :

Un espace vital :

Dans la nature, les serpents font ce qu’ils désirent, ils vont où ils veulent. Certains se déplacent beaucoup et d’autres non. Cependant en captivité un espace spacieux est nécessaire et il faut donc prévoir un grand terrarium adapté à leurs besoins.

Les dangers :

Un serpent n’est pas un lapin nain, les dangers sont nombreux.

– Certains venimeux peuvent tuer un homme par une simple morsure.

– Certains constrictors peuvent aussi être un danger pour les enfants comme pour les animaux de compagnie que vous possédez.

Une installation coûteuse :

Acquérir un serpent, c’est prendre une responsabilité, à savoir une surveillance quasi constante de la bête à propos de sa santé et son épanouissement, le nourrir, s’en occuper été comme hiver dans des installations importantes si l’espèce en a besoin.

Des maladies et carences difficiles à diagnostiquer :

Prendre un serpent, c’est donc aussi un coût important étant donné qu’il faut prévoir des soins chez le vétérinaire car ils sont sensibles aux maladies. Un serpent c’est donc aussi des installations de maintenance qui sont généralement très coûteuses et cela prend surtout beaucoup de temps (le temps c’est de l’argent) mais quand on aime on ne compte pas.

Penser avant d’agir :

Vouloir un serpent sur un coup de tête ne doit pas aboutir à un achat bête et simple car il faut penser avant tout à cet animal qui risque de ne pas être heureux chez vous.

La législation :

En France, un certificat de capacité est obligatoire pour la vente mais également, dans certains cas, pour la détention de ces animaux non domestiques.
Un arrêté est sorti pour définir les quantités et types d’espèces qui peuvent être détenues par les particuliers. Il détermine également les espèces que peuvent vendre les animaleries.

Il y est notamment précisé les espèces pour lesquelles le certificat de capacité est obligatoire, dés le premier spécimen.

Arrêté du 10 août 2004