Vipères et Couleuvres en France

Comment différencier une couleuvre d’une vipère ?

Tout d’abord on pourrait parler de la taille du serpent. Une couleuvre adulte fait plus de 70 cm de long alors qu’une vipère ne dépasse que rarement les 75 cm.

A l’exception de Natrix maura (Couleuvre vipérine), les couleuvres ont une tête plus arrondie alors que les vipères ont une tête plus ou moins triangulaire et aplatie. Une autre différence est le type d’écailles que possèdent les serpents sur la tête. Les couleuvres ont de grandes écailles leur donnant un aspect « cuirassé », tandis que les vipères présentent une multitude de petites écailles (certaines vipères peuvent toutefois avoir quelques écailles un peu plus grosses au sommet de la tête).

Plus précisément, les couleuvres ont 9 grandes plaques céphaliques alors que les vipères en ont moins de 9. Au niveau de l’écaillure, on peut dire que la couleuvre a une seule rangée d’écailles entre l’œil et la lèvre supérieure alors que la vipère en a 2 voire 3 selon les espèces.

tête couleuvre

Photo de la tête d’une couleuvre

tête vipère

Tête triangulaire de la vipère

Le critère le plus sûr reste cependant la forme de la pupille de l’œil. Chez les vipères la pupille de l’œil a la forme d’une fente verticale alors que chez les couleuvres la pupille est ronde.

malpolon monspessulanus

Photo de la tête d’une couleuvre

vipère de Séoane

Photo de la tête d’une vipère

En général le corps de la vipère est trapu, contrairement à celui de la couleuvre, plus effilé et plus mince. On note aussi la présence d’une queue pointue et bien visible chez la vipère qui peut être aussi un critère important car la couleuvre n’a pas de queue bien distincte.

Concernant le comportement, les couleuvres sont généralement plus agressives que les vipères qui sont d’avantages peureuses.

La morsure d’un serpent :

En cas d’attaque par un serpent, il faudra distinguer la morsure d’une couleuvre, qui sera composée deux série d’empreintes de dents en demi-cercles car la couleuvre mord comme un chien avec ses deux mâchoires, et la morsure de la vipère qui elle, va « piquer » comme un moustique avec ses deux crochets. Pour déterminer si la morsure est dangereuse il faudra retrouver les traces de ses crochets. En cas de piqûre il faut savoir que la vipère inocule son venin dans 60 à 70% des cas. Le reste de temps les piqûres ne sont pas suivies d’injection de venin.

Que faire en cas d’une morsure d’une vipère :

En urgence il faut rassurer la personne et lui demander de rester calme. L’idéal est de réaliser un pansement pour compresser la morsure afin de ralentir la diffusion du venin dans le corps de la victime. Il faut également immobiliser le membre atteint par exemple à l’aide d’une attelle. Si possible il faut appeler les secours dès qu’on se rend compte de la présence des trous de « piqûres » des crochets. Il faut donner plutôt du paracétamol pour atténuer la douleur.

L’utilisation d’un «Aspivenin» n’est pas recommandée car celui-ci a plutôt tendance à favoriser l’envenimation plutôt que la réduire, il ne dispense donc pas d’appeler les secours (S.A.M.U.).