Anatomie et morphologie des serpents

Anatomie interne d’un serpent

Anatomie serpent

Schéma de l’anatomie des serpent

Les écailles des serpents

écailles serpent

Schéma de la disposition des écailles du profil de la tête

écailles serpent

Schéma de la disposition des écailles frontales de la tête

Appareil respiratoire d’un serpent

Les serpents inspirent et expirent par la bouche et la trachée. Tous, excepté les boas et les pythons, ont un poumon gauche atrophié ou absent. Le poumon droit est en revanche hypertrophié. Chez les espèces de serpents aquatiques, il est très développé et sa partie inférieure est modifiée de façon à pouvoir régler l’équilibre hydrostatique du serpent.
D’autres espèces compensent l’absence du poumon gauche par un poumon trachéen, une extension du poumon droit qui fournit un supplément de capacité respiratoire et peut aider le serpent à respirer tout en avalant une grosse proie. Pour éviter d’étouffer, les serpents ont aussi une trachée musculeuse qu’ils peuvent amener en avant, en la faisant passer sous la proie de façon à pouvoir continuer à respirer.

Appareil circulatoire de ce reptile

Il est similaire à celui de la plupart des autres animaux (hormis les ramifications qui s’étendent dans les membres), si ce n’est que le cœur n’a que 3 cavités au lieu de 4. Il n’a qu’un seul ventricule, partiellement divisé, mais les sangs artériel et veineux ne se mélangent pas.

Système nerveux des serpents

Il se compose du cerveau et de la moelle épinière. En l’absence de membres, le réseau nerveux est simplifié, bien que l’organe de Jacobson et, chez certaines espèces, les fossettes thermosensibles soient innervés. La fonction des terminaisons nerveuses sous les fossettes et tubercules des écailles n’est pas claire.

tête serpent

Schéma du système nerveux des serpents

Appareil digestif du serpent

La digestion commence dans la bouche : des glandes salivaires sécrètent des sucs digestifs pendant que le serpent mange. Chez les serpents venimeux, le venin paralyse la proie tout en contribuant à la digestion. La gorge et l’œsophage, musculeux, aident le serpent à pousser la nourriture vers son estomac (une partie plus élargie de l’intestin). Du fait de la forme étroite du serpent, l’intestin grêle et le gros intestin sont moins enroulés et donc globalement plus courts que chez les autres animaux. Les aliments non digérés sont éliminés par le rectum et le cloaque.

Appareil excréteur

Les serpents n’ont pas de vessie. Les déchets filtrés par le rein sont excrétés sous forme d’acide urique, un composé blanc et cristallin, contenant très peu d’au, ce qui permet au serpent de ne pas se déshydrater.

Appareil reproducteur des mâles et femelles

Comme les mammifères et d’autres reptiles, les serpents pratiquent la fécondation interne. Les mâles ont des testicules allongées et une paire d’organes copulateurs, les hémipénis, un seul étant utilisé pendant l’accouplement. Le sperme est conduit par l’uretère des testicules jusqu’aux hémipénis. Les femelles ont en général des ovaires décalés, certaines espèces n’ayant pas d’ovaire gauche.

Le squelette des serpents

Squelette serpent

Photo d’un squelette de serpent

Il comprend un crâne, une colonne vertébrale, des côtes, et parfois une ceinture pelvienne. Les nombreuses vertèbres, qui composent la colonne vertébrale très souple, sont très solides pour résister à la traction imposée par les muscles. Il y a une paire de côtes rattachée à chaque vertèbre cervicale ou dorsale (jusqu’à 400 chez certaines espèces, les petits serpents pouvant néanmoins en avoir 180), mais il n’y en a pas sur les vertèbres caudales. Les côtes ne se rejoignent pas le long du ventre et s’écartent, quand le serpent avale une grosse proie.

La mue du serpent

Contrairement aux lézards, la mue des serpents est totale, c’est-à-dire que la vieille peau, appelée exuvie, tombe en un seul morceau. La fréquence de la mue dépend des espèces et, à l’intérieur d’une même espèce, de l’âge et de la taille. Les jeunes serpents, dont la croissance est rapide, muent plus fréquemment que les adultes, dont la croissance est plus lente. Chez certaines espèces, la peau est renouvelée environ tous les vingt jours, alors que chez d’autres seulement une fois par an.